Un dernier barbecue pour la route

On me reproche d’écrire des articles trop longs. Alors comme en ce moment, je suis assez occupé et n’ai pas beaucoup le temps pour écrire sur mon blog, ça va être très simple.

Je vais vous parler des grillades, qui sont une grande spécialité gastronomique de Chine en général, et de Xichang en particulier.

Grillades sur le toit en Chine

Je viens de quitter Xichang pour rentrer à Chengdu, laissant ma petite famille là-bas pour un moment. Beau-papa, qui est arrivé au bout de ses deux mois de vacances (qui a dit que les Chinois n’avaient pas de vacances ?) est lui aussi parti de Xichang pour son village. Femmes et enfant restent à Xichang. Nous ne rentrerons que dans un mois, pour la fête nationale chinoise (le 1er Octobre)…

Pour marquer la fin de cette période, nous avons organisé des grillades sur le toit de l’immeuble (qui est juste au dessus : nous avons la chance d’habiter au dernier étage).

Les grillades existent dans de nombreux endroits de Chine, sous des formes très variables, tant dans les aliments passés au grill que les condiments utilisés.

La grillade à la façon de Xichang se fait sur grille métallique au dessus d’une bassine où l’on met les charbons, et sans brochette (en chinois 火盆烧烤, huo pen shao kao, ou 网烧, wang shao).

Les aliments à griller

Il y a bien sûr de la viande et des légumes. Le matin nous allons, mon beau-père, un oncle maternel et moi-même, faire les courses.

Les courses ne sont pas faites au supermarché évidemment. Tout d’abord, nous allons acheter la viande de porcelet, qui est la spécialité de Liangshan. Il me semble qu’on trouve cette viande nulle part ailleurs en Chine. Nous allons donc chez une bouchère spécialiste du porcelet. Il y a là un espace où attendent sagement les petits cochons, âgés de quatre ou cinq mois environ. Nous choisissons un porcelet de bonne corpulence et le pesons, puis la bouchère pose un flanc du cochon sur le sol, le maintient avec sa botte par dessus et d’un coup de couteau assuré lui tranche la carotide. Les cris stridents du cochon s’éteignent vite, le sang gicle sur le sol sale et s’y répand, puis est canalisé dans une petite rigole vers l’extérieur et dévale les escaliers dans un torrent écarlate. Après deux minutes c’est terminé, le cochon ne bouge plus. Je vous épargne les images de l’exécution.

Devant nos yeux, la bouchère fait griller la peau du porcelet dans un grand feu, puis jette le cochon dans un bac d’eau froide avant de racler la peau avec une éponge métallique. Ensuite le cochon est vidé de ses organes (certains sont conservés à part) puis il est découpé en morceaux. En moins de vingt minutes, le petit cochon s’est transformé en tas de viande. Après ajout de condiments (à la maison), ça donne ceci :

Viande de porcelet

Après cela, nous allons au marché local faire le reste des courses. Nous faisons également exécuter un poulet et achetons les légumes : pommes de terre, courgettes, racines de lotus, piments, etc.

Viande de poulet

Les grillades

Je m’occupe de l’allumage du barbecue sur le toit. Pendant ce temps, les hommes s’affairent en cuisine…

Hommes chinois en cuisine

On aura le droit à de bonnes choses, comme la « soupe de légumes aigres » (酸菜汤, suan cai tang), qui est une autre spécialité locale que j’adore.

En attendant,  je commence à faire griller les premiers morceaux de cochon…

Grillade de porcelet

Les hommes sont toujours en cuisine. Les femmes viennent rapidement me rejoindre.

Chinoises faisant des grillades

Au final ça donne ceci :

Porcelet grillé barbecue

Miam !

Le plein de cochon étant fait, je peux repartir pour Chengdu. Un mois fatigant mais palpitant s’annonce, d’abord chez les Tibétains dans l’Ouest du Sichuan à partir de la semaine prochaine, puis chez les Tuwas du Xinjiang…

 

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