Vous ai-je déjà dit que Chengdu était moins ensoleillée que Londres ? Aujourd’hui en particulier, le temps est gris, comme hier d’ailleurs, et comme avant hier aussi. Et comme Chengdu est une ville généreuse, elle prodigue tous ses dons à la fois. Aujourd’hui donc, il pleuvote (vous savez, ce temps devant lequel on ne sait pas s’il faut prendre son parapluie avec le risque de s’en encombrer inutilement, ou le laisser chez soi et risquer d’être mouillé). Pour finir l’indice de pollution a aujourd’hui dépassé 400 (vous pouvez suivre en continu mes chances de développer un cancer du poumon ici). Heureusement, je pars ce soir pour le Tibet. Voilà un changement d’air bienvenu !
Préparation : pour le moment, je n’ai rien préparé. Peut-être que plus on voyage, et moins il y a d’excitation avant un nouveau départ. Moins d’excitation, mais aussi moins de stress. Pour le moment donc, je n’ai pas encore fait ma valise, ou plutôt mon sac à dos. La perspective de ressortir mes vêtements d’hiver en prévision de la fraicheur du camp de base Everest, de trier et peser mes vêtements, ne m’enchante pas vraiment. La persective de porter un lourd sac à dos non plus : plus on voyage, plus on aime voyager léger. Mais je pars pour deux semaines, et mon packetage devra inclure ces fameux vêtements chauds, mon ordinateur portable (je ne pars pas complètement en vacances), un sac de couchage…
Ne croyez pas pour autant que je pars à l’improviste. Contrairement aux autres régions de Chine, partir au Tibet ne s’improvise pas. Notamment, il faut un permis de voyage spécial pour s’y rendre. Au Tibet, il faut aussi être accompagné d’un guide local, avoir un véhicule avec chauffeur, on ne peut pas dormir chez l’habitant… Bref, plus contraignant que le Tibet, je ne vois que la Corée du Nord (ça, ce sera pour une autre fois).
Pour partir au Tibet, il faut aussi obligatoirement passer par une agence locale. Évidemment, c’est plus facile quand on y travaille soi-même (j’en profite pour recommander sans réserve l’agence de voyage Atoutibet, spécialiste du Tibet et objectivement la meilleure agence locale et francophone pour le Tibet). En chinois, il y a une expression qui dit : 老王卖瓜,自卖自夸. C’est à dire : Le vieux Wang vend des melons, il fait l’éloge de sa propre marchandise. Ben oui, on a jamais vu un vendeur d’ananas au coin de la rue dire : « Désolé, mes ananas sont trop acides, si vous en voulez des sucrés, allez plutôt voir en face. »
Le programme : Tout d’abord, il faut se rendre au Tibet. Pour une fois, je me suis décidé à prendre le train. L’inconvénient de ce mode de transport, c’est qu’il faut deux jours pour arriver à Lhassa, mais les paysages à travers la fenêtre sont inégalables. Une fois au Tibet, je vais rester deux jours à Lhassa, mais surtout aller voir le monastère de Ganden, le lac Namtso, les villes de Gyantsé, de Shigatsé, et le camp de base Everest. Quand même, le fait de penser à ces endroits en écrivant cet article fait monter un peu l’excitation en moi.
Je ne vais pas m’étaler davantage aujourd’hui, je reviendrai avec des impressions fraiches et des photos. Et puis, ce n’est pas le tout, j’ai un sac à préparer…